Les 10 erreurs les plus courantes des développeurs web juniors

Les 10 erreurs les plus courantes des développeurs web juniors

Vous débutez dans le développement web ? Félicitations, c’est un super choix de carrière ! Mais attention, la route est semée d’embûches. Même avec une bonne formation, il est facile de tomber dans certains pièges, surtout quand on manque d’expérience.

Pas de panique, c’est en faisant des erreurs qu’on apprend le plus. L’important est d’en avoir conscience pour progresser plus vite. Voici donc un tour d’horizon des 10 erreurs les plus fréquentes chez les développeurs juniors, avec à chaque fois des conseils pour les éviter. Prêt ? C’est parti !

Erreur 1 : Négliger l’indentation et le formatage du code

Quand on débute, on est souvent focalisé sur le fait de faire fonctionner son code. C’est normal. Mais du coup, on néglige parfois la forme : indentation bancale, espaces incohérents, lignes à rallonge… Résultat, le code devient vite illisible, même pour soi-même !

Pourtant, un code bien formaté et indenté, c’est la base de la lisibilité. C’est ce qui permettra à vos collègues (et à vous dans 3 mois) de comprendre et modifier votre code sans devenir fous. Alors prenez le temps de soigner votre style.

Certains éditeurs comme VSCode peuvent le faire automatiquement pour vous. Il existe aussi des outils pour formater et “beautifier” le code automatiquement, comme Prettier. L’idéal est de les intégrer à votre processus de développement pour ne plus y penser.

Erreur 2 : Réinventer la roue au lieu d’utiliser des bibliothèques

Quand on apprend à coder, on veut souvent tout faire soi-même de A à Z. C’est bien pour comprendre les bases. Mais dans la vraie vie, c’est une perte de temps et une source d’erreurs. Pourquoi ? Parce qu’il existe déjà plein de bibliothèques qui résolvent les problèmes courants.

Besoin d’animer un élément ? Pas besoin de pondre 200 lignes de JavaScript, une bibliothèque comme GreenSock existe. Besoin de créer des graphiques ? Pas besoin de réinventer les bases de la dataviz, une bibliothèque comme D3.js s’en occupe. Vous avez saisi l’idée.

Bien sûr, il ne s’agit pas d’utiliser aveuglément n’importe quelle bibliothèque. Il faut choisir des bibliothèques reconnues, bien documentées et maintenues. En lisant le code source, vous pouvez même apprendre plein de techniques au passage.

Erreur 3 : Ignorer la compatibilité navigateur

On l’oublie souvent quand on débute, mais tout le monde n’utilise pas le dernier navigateur à la mode. Il existe des dizaines de versions différentes de Chrome, Firefox, Safari, Edge… Sans parler d’Internet Explorer qui refuse de mourir.

Si vous vous contentez de tester votre site sur votre navigateur préféré, vous risquez d’avoir des surprises en production. Certaines fonctionnalités ne seront pas supportées, le design sera cassé, voire le site complètement inutilisable sur certains navigateurs.

La solution ? Tester, tester, et encore tester. Utilisez des outils comme BrowserStack ou LambdaTest pour vérifier que votre site fonctionne bien sur les principaux navigateurs du marché. Pensez aussi au responsive design pour les mobiles et tablettes.

Et si certaines fonctionnalités ne sont pas compatibles partout, prévoyez des fallbacks (alternatives) pour que l’expérience reste correcte. Une popup “Mettez à jour votre navigateur”, ça fait rarement plaisir aux visiteurs.

Erreur 4 : Ne pas sécuriser les formulaires et données utilisateur

La sécurité est un enjeu majeur du développement web, surtout quand on manipule des données personnelles d’utilisateurs. Pourtant, on voit encore trop de junior déployer des formulaires sans aucune protection contre les principales failles.

Les injections SQL permettent à un attaquant d’exécuter du code directement dans votre base de données, en utilisant les champs de formulaire. Les failles XSS (Cross Site Scripting) permettent d’injecter du JavaScript malveillant via les champs. Les failles CSRF (Cross Site Request Forgery) permettent de forcer un utilisateur authentifié à effectuer des actions à son insu.

Pour éviter ces failles, quelques bonnes pratiques de base :

  • Valider et nettoyer (sanitize) toutes les données reçues par un formulaire
  • Utiliser des requêtes SQL paramétrées pour éviter les injections
  • Échapper (escape) tout contenu HTML ou JS affichés provenant d’un utilisateur
  • Utiliser des tokens CSRF uniques pour vérifier l’origine des requêtes
  • Forcer le HTTPs pour chiffrer les échanges, avec un certificat SSL à jour

De manière générale, ayez un regard suspicieux sur toute donnée venant d’un utilisateur. Ne faites jamais confiance, nettoyez systématiquement !

Erreur 5 : Mélanger les langages et responsabilités (HTML, CSS, JS, PHP)

Quand on débute, il peut être tentant de tout mettre dans le même fichier ou la même fonction. Du HTML mélangé avec du PHP, du CSS dans un fichier JavaScript, une requête SQL au milieu d’un template… Après tout, si ça marche, pourquoi s’embêter ?

Le problème, c’est que ce genre de code devient vite un cauchemar à maintenir et à faire évoluer. Quand tout est mélangé, impossible de s’y retrouver. Changer un petit bout peut avoir des effets de bords imprévisibles ailleurs. Ajouter une fonctionnalité vire au parcours du combattant.

La solution, c’est de respecter le principe de séparation des responsabilités. En gros : chaque langage, chaque fichier, chaque fonction doit avoir un rôle clair et bien défini.

Concrètement, on peut séparer :

  • La structure (HTML), la présentation (CSS) et les interactions (JS)
  • Les requêtes BDD (SQL) du reste de la logique métier
  • Le code serveur (PHP, Java…) du code client (JS, HTML…)
  • Les traitements des affichages (contrôleurs / vues)

Les design patterns comme MVC (Modèle-Vue-Contrôleur) ou MVVM vous aideront à architecturer proprement votre code. Les frameworks comme Symfony ou React aussi.

Erreur 6 : Négliger l’accessibilité du site

L’accessibilité web, c’est la capacité d’un site à être utilisable par tous les internautes, quels que soient leur matériel, logiciel, capacités physiques ou mentales. C’est à la fois une obligation légale dans certains cas, et un enjeu d’audience et d’expérience utilisateur.

Pourtant, on voit encore beaucoup de sites inaccessibles, surtout aux personnes aveugles, malvoyantes, sourdes ou navigation au clavier. Les images sans texte alternatif, vidéos sans sous-titres, contrastes trop faibles et formulaires non navigables au clavier sont légion.

Pour un web plus accessible à tous, il faut respecter les standards :

  • HTML sémantique (balises nav, section, aside… au lieu de div)
  • Attributs ARIA (roles, états…) pour les éléments interactifs custom
  • Textes alternatifs (alt) sur les images
  • Sous-titres sur les vidéos
  • Contrastes de couleurs suffisants (ratio WCAG)
  • Taille des textes et boutons pour les malvoyants
  • Navigation possible au clavier (tabindex)

De bons outils comme Lighthouse, WAVE ou Axe vous aideront à auditer et corriger les problèmes d’accessibilité. Et au delà du code, n’oubliez pas que l’accessibilité commence dès la conception (UX).

Erreur 7 : Ne pas utiliser de système de gestion de versions

Votre code source, c’est votre capital. Pourtant, on voit encore des juniors travailler sans filet, avec le code uniquement sur leur machine, sans suivi des modifications. Le jour où l’ordi plante, pas de chance…

Un bon système de gestion de versions (VCS) comme Git va vous permettre de :

  • Sauvegarder votre code dans le cloud (GitHub, GitLab, Bitbucket…)
  • Revenir à une version précédente en cas de bug
  • Collaborer facilement avec d’autres développeurs, sans risque
  • Documenter l’historique du projet (messages de commits)
  • Organiser son travail (branches, tags, pull requests…)

L’investissement en vaut la chandelle, croyez-moi !

Erreur 8 : Coder en dur au lieu de paramétrer

“Ça marche sur mon poste”. Si j’avais un euro à chaque fois que j’entends ça… Le problème des valeurs codées en dur, c’est que dès qu’on change d’environnement, de base de données ou de clé d’API, plus rien ne fonctionne.

La solution : externaliser toutes ces valeurs qui peuvent changer dans des fichiers de configuration ou d’environnement. Par exemple un fichier .env avec vos variables de BDD, un fichier config.js avec l’URL de base de votre API ou les clés Google Maps.

Non seulement ça facilitera vos déploiements, mais en plus ça sécurisera vos données sensibles. Imaginez que quelqu’un accède à votre dépôt Git avec des mots de passe en clair…

Pensez-y dès le début du projet, vous vous remercierez plus tard !

Erreur 9 : Laisser du code commenté ou inutilisé

Au fur et à mesure des projets, il arrive de se retrouver avec du vieux code plus utilisé mais qu’on n’ose pas supprimer. Ou avec du code commenté “au cas où”, pour debug…

Le problème, c’est que ce code mort va venir polluer votre projet. Il va rendre le code moins lisible, faire gagner des lignes pour rien, voire introduire des bugs si on l’exécute sans faire exprès.

Alors, on n’hésite pas à faire le ménage régulièrement ! Supprimez le code plus utilisé. Si besoin, vous pourrez toujours le retrouver dans l’historique Git. Les bons IDE détectent aussi le code mort.

Même chose pour les commentaires : un commentaire doit expliquer “pourquoi” on fait quelque chose, pas le “quoi”. S’il ne sert à rien, supprimez le. Un code clair et bien nommé se passe très bien de commentaires.

Erreur 10 : Ne pas tester ni déployer souvent

Trop de juniors attendent le dernier moment pour tester et déployer leur code. Le fameux “ça marche en local” qui finit en crash en prod, vous connaissez ?

Pour éviter ce stress, il faut prendre de bonnes habitudes :

  • Tester unitairement ses fonctions et classes
  • Faire des tests fonctionnels de bout en bout
  • Mettre en place de l’intégration continue (CI) pour exécuter les tests à chaque commit
  • Déployer souvent en préproduction pour valider dans des conditions réelles
  • Automatiser le déploiement en production (CD)

Bref, vérifier tôt, automatiquement et souvent que le code fonctionne. Ça demande un peu de travail au début, mais vous dormirez mieux !

Conclusion

On pourrait parler des heures des erreurs à éviter quand on débute dans le développement web. Mais si vous retenez déjà celles-là, vous aurez de solides bases.

N’oubliez pas que le meilleur moyen de progresser est de se former continuellement. Lisez des blogs tech, suivez des conférences, échangez avec d’autres développeurs… Et surtout, codez, codez, codez !

Enfin, n’ayez pas peur de demander de l’aide ou des retours (feedback) sur votre code. Un regard extérieur est souvent précieux, que ce soit pour apprendre ou se rassurer. Des sites comme Stack Overflow ou des outils de revue de code sont vos amis.

Alors, quel débutant n’a jamais fait une de ces erreurs ? Rassurez-vous, ça nous est tous arrivé. L’important est d’en tirer des leçons pour progresser. Happy coding !

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